Town, tome 1 : Tueurs d’anges
Auteur :
Rozenn Illiano
Éditeur :
autoédition
Date de
publication : 8 décembre 2017
Nombre de
pages : 252
Résumé :
Un jour de janvier, un cataclysme sans précédent décime la
quasi-totalité de l’humanité en quelques secondes. Les survivants doivent
affronter par la suite toute l’hostilité de la planète ravagée, les fous
dangereux sillonnant les routes... et les hordes d’anges descendus du Ciel pour
les exterminer. Le tout sous des coups lancinants frappés à la Grande Horloge
de l’Apocalypse. Douze coups, six cents jours, à la fin desquels la réalité
telle que nous la connaissons disparaîtra.
À travers le chaos, Ana part à la recherche d’un refuge où se
terrer quand la fin viendra. Elle rencontre alors Élias, un clairvoyant qui s’est
donné une mission : tuer un maximum d’anges, pour sa propre survie et
celle de ses compagnons d’infortune.
Mon
avis :
J’ai
découvert la plume de Rozenn Illiano grâce à Wattpad et j’avais hâte de voir ce
que cela donnerait sur un roman entier. En tout cas, je n’ai pas été
déçue ! J’aime beaucoup sa façon d’écrire, ce style à la fois fluide,
sombre et presque poétique parfois dans ses descriptions. J’ai trouvé le rythme
du roman plutôt bon, même si (et c’est le seul bémol) l’histoire était
peut-être un petit peu longue à démarrer. Après, ça reste un premier tome. Il
est donc tout à fait normal de prendre le temps d’introduire les choses. Je
sais que ce n’est pas forcément facile de trouver le « bon dosage »
pour la mise en place, de définir un cadre sans alourdir l’action. Cela reste
un petit détail sans importance pour moi.
J’ai
trouvé l’histoire vraiment originale. Alors, bien sûr, les dystopies
fleurissent de partout depuis quelque temps, mais il est d’autant plus
difficile de se démarquer dans ce genre. Rozenn y est parvenue haut la
main !
Si
le début m’a un peu fait penser à la 5e vague, la comparaison ne
peut se faire bien longtemps. Car ici il n’est pas question d’une quelconque
menace extraterrestre, mais ce sont les anges eux-mêmes qui viennent décimer
les quelques humains qui ont survécu au cataclysme. Pire encore, le monde est
voué a disparaître lorsque sonnera le douzième coup de la grande horloge de
l’apocalypse. Quelques survivants ont décidé de tenter le tout pour le tout,
traquant les anges au lieu d’attendre que ces derniers les débusquent. Ils
deviennent des tueurs d’anges. Comment faire pour survivre lorsque le ciel est
contre vous, lorsque les Hommes en perdent leur humanité et se déciment entre
eux ? Tout en sachant que ce combat est vain, puisque le monde cessera
d’exister à la fin du compte à rebours…
Ces
questions m’ont tenue en haleine tout le long du récit. C’est simple, j’avais
un mal fou à reposer le livre ! L’univers créé par Rozenn est vaste et en
avançant dans ce premier tome, on se rend compte qu’il est bien plus complexe
que ce à quoi on pouvait s’attendre au départ. On sent vraiment qu’elle
travaille depuis longtemps sur cette saga et que le tout s’inscrit dans un
projet encore plus grand. D’ailleurs, je ne parlerai pas plus de l’histoire en
elle-même. Je n’ai pas envie d’en dire trop !
J’ai
apprécié également la structure de l’histoire. Chaque grande partie est narrée
par un personnage différent, ce qui offre au lecteur différents points de vue
sur la situation.
Au
départ, nous faisons la connaissance d’Ana. J’ai vraiment adoré ce personnage.
S’il y a bien une chose qui m’agace d’habitude, c’est le genre d’héroïne nunuche,
tête brûlée, mais qui ne sait pas ce qu’elle veut au final. Ana est à l’opposé
de cela. Elle est franche, directe et ne cherche pas à plaire aux autres.
Solitaire dans l’âme, elle est également paradoxalement effrayée par la
solitude. Un changement s’opère tout doucement en elle depuis l’apocalypse et
cela l’effraie. D’autant plus qu’elle a conscience d’être dangereuse pour les
autres, même si elle ne peut rien faire pour stopper le processus qui semble la
consumer petit à petit. Le seul à pouvoir la comprendre et l’aider un peu est Élias,
qui possède lui aussi une particularité : il est clairvoyant. La
souffrance d’Anna fait écho à celle d’Élias et tous deux deviennent très vite
inséparables, presque fusionnels. Élias est d’ailleurs le deuxième personnage à
prendre le relais dans la narration de cette histoire. Je l’ai beaucoup
apprécié également. Sa souffrance et sa manière d’affronter le monde ont réussi
à me toucher. Il est certes bien entouré, mais il est aussi très seul. Cette
solitude vient du fait qu’il garde certaines choses enfouies en lui, ce qui
fatalement creuse un gouffre entre lui et les autres.
Enfin,
Chester est celui qui nous raconte la fin de l’histoire. S’il n’a pas de
capacité particulière comme Ana et Élias, il est pourtant le plus mystérieux à
mes yeux. Il n’aime pas beaucoup parler de lui. Comme tout le monde, il a vécu
des choses difficiles. C’est quelqu’un de très courageux et vraiment gentil. Il
ne recule devant rien pour aider les habitants de Town.
Je
ne vais pas faire le tour de tous les protagonistes, sinon je vais écrire une
chronique de 20 pages… quoi qu’il en soit, les personnages secondaires sont
tous intéressants également. Chacun a son utilité et sa propre personnalité.
Vous
l’aurez compris, ce livre est un véritable coup de cœur et il me tarde de lire
la suite ! Tout un tas de questions demeure à la fin. Et quelle fin
d’ailleurs ! Bref… parmi ces questions, l’une peut sembler banale, mais je
me demande (tout comme Chester) pourquoi les anges utilisent des armes humaines
pour traquer les survivants ? Je suis curieuse de le savoir !
En
résumé, si vous avez envie de lire une dystopie qui change de ce qu’on peut
lire d’habitude, avec un univers sombre et des héros hauts en couleur,
n’hésitez pas à vous plonger dans Tueurs d’anges !
Je ne connaissais pas du tout mais ça a l'air sympa !
RépondreSupprimerTu devrais tenter, il est vraiment bien ! Il est en précommande en ce moment http://www.onirography.com/tueurs-danges/
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